DISPARITION - La mort du général Bigeard

Avec AFP

Le général Marcel Bigeard en 1970 à Dakar © AFP
Le général Marcel Bigeard en 1970 à Dakar © AFP

Temps de lecture : 2 min

Le général Marcel Bigeard, grande figure des guerres d'Algérie et d'Indochine, est décédé vendredi matin à l'âge de 94 ans à son domicile de Toul, en Meurthe-et-Moselle, sa ville natale, a-t-on appris auprès de son épouse, Gaby. Il avait été hospitalisé à deux reprises au mois de mars et de mai pour une phlébite. Parachuté dans l'Ariège en juillet 1944, il a participé à tous les combats pour la libération dans la région. Il est décédé le jour du 70e anniversaire de l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle.

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Le général Bigeard a gravi tous les grades dans l'armée française, de simple soldat pendant son service militaire, à la veille de la guerre de 1939, à celui de général de corps d'armée (quatre étoiles). Il a ensuite occupé le poste de secrétaire d'État à la Défense, en 1975. Il était notamment décoré de la grand-croix de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre et de la Distinguished Service Order (GB). Il a publié une quinzaine d'ouvrages, dont Pour une parcelle de gloire. Il s'est marié en janvier 1942 avec Gaby Grandemange, avec laquelle il a eu une fille, Marie-France.

Marcel Bigeard était l'une des figures les plus populaires de l'armée française dont il était l'un des officiers les plus décorés. Son nom reste lié à la bataille de Dien Bien Phu. Parachuté sur le camp encerclé par le Vietminh, Bigeard avait participé aux combats jusqu'à la chute le 7 mai 1954. Après une éprouvante captivité, il était rentré en France en 1955.

Hostile au putsch des généraux

Né à Toul (Meurthe-et-Moselle) le 14 février 1916, fils d'un cheminot, Marcel Bigeard est rappelé comme caporal-chef en septembre 1939. Fait prisonnier en juin 1940, il s'évade, gagne le Sénégal et s'engage dans l'infanterie coloniale. Sous-lieutenant en Afrique en 1943, il est parachuté en France l'année suivante, commande les maquis de l'Ariège et participe aux combats pour la Libération.

Lors de la guerre d'Algérie, il commande le 3e régiment de parachutistes coloniaux (RPC) et participe à la bataille d'Alger en 1957. Il commande un centre d'entraînement à la guerre subversive à Philippeville. Jugé trop compréhensif à l'égard des "insurgés " des barricades, en janvier 1960, il est rappelé en métropole. Hostile au putsch des généraux à Alger en 1961, Bigeard est successivement nommé général de brigade en 1967, général de division, commandant supérieur des forces françaises dans la zone sud de l'océan Indien, puis, en 1973, adjoint au gouverneur militaire de Paris, commandant de la 1ère région.

Promu général de corps d'armée (quatre étoiles) fin 1973, il est nommé en 1975 secrétaire d'État à la Défense. Il démissionnera en août 1976 en critiquant l'insuffisance de son budget. Député de la Meurthe-et-Moselle (1978-1988), président de la commission de la Défense nationale de l'Assemblée nationale (1978-1981), il se signale par ses diatribes contre les socialistes.



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Commentaires (161)

  • René

    Après Alec en tant qu'ancien de la Royale j'ajouterai ces deux mots qui symbolisent la devise de notre Marine, et qui vont si bien au Général BIGEARD. La France retrouvera t-elle des hommes de cette trempe ? Adieu mon Général. Je vous salue les larmes aux yeux.

  • KERGOFF

    Un grand patriote qui avait la France au cœur nous a quittés, qu'il repose en paix. Puisse-t-il servir d'exemple à beaucoup de jeunes Français. Toutes mes condoléances à sa famille. Un ancien appelé 1958-1960.

  • arthur

    Mes condoléances vont de tout coeur à Madame Bigeard et à sa fille.