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Essais

Smart Forfour Brabus - Petit diable

En passant entre les mains du préparateur Brabus, la Smart Forfour joue les spinteuses des beaux quartiers. Avec son moteur turbo de 177 ch, elle fait la part belle aux performances tout en restant civilisée. Mais attention au prix !
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Smart Forfour Brabus - Petit diable
Smart Forfour Brabus - Petit diable
(c) Droits réservés

Comment rouler dans une citadine, à la fois chic et branchée, sans faillir à sa virilité ? La réponse tient dans le mot Brabus. Spécialiste des recettes corsées depuis 1977, ce préparateur allemand est notamment connu pour les modèles hautes performances qu’il concocte pour Mercedes : des Classe S customisées, toujours majestueuses dans leurs parures noires ou grises...

Politique de groupe oblige, Brabus se penche aussi sur le cas de la gamme Smart. Objectif : transformer ces sympathiques voitures de ville en petits diables ! Après la Fortwoo et le Roadster, chacune déclinée en version Brabus, c’est au tour de la Forfour de passer entre les mains de cet expert en custom.

Résultat, la mignone des beaux quartiers se mue en sportive pure et dure, prête à affoler les chronos sur les petites routes de montagne. Elle sort les crocs et découvre son côté sombre en exhibant fièrement ses tatouages Brabus. Ses lettres de noblesse que l’on retrouve un peu partout : sur les jantes, les bas de caisse, le pommeau de levier de vitesses, les tapis de sol, le volant, les compteurs... Ainsi, on oublie jamais dans quelle Forfour on se trouve ! Et puis les attributs de sportivité extérieurs sont là pour le rappeler : sortie d’échappement chromée, bas de caisse et spoiler redessinés...

Plus significatif encore, la Forfour Brabus se voit greffer un bloc survitaminé de 177 ch, dérivé du 1.5 de 109 ch. Grâce à de nouveaux arbres à cames avec ressorts de soupapes renforcés ainsi qu’à un turbocompressseur, les performances sont au rendez-vous : 221 km/h en vitesse de pointe et 6,9 secondes à l’exercice du 0 à 100 km/h. Et ce, grâce à une boîte mécanique à cinq rapports (seulement) bien étagée. De quoi rivaliser avec les ténors du genre : les Peugeot 206 RC (180 ch) et Renault Clio RS (182 ch).

A la différence près que, grâce au turbo, la puissance est disponible plus tôt et que les montées en régime se révèlent plus progressives. La bête se montre donc plus facile à apprivoiser et agréable à mener en toutes circonstances. A condition de savoir moduler la pression sur la pédale d’accélérateur. Le couple généreux de 230 Nm ne se fait pas attendre : il se déchaîne dès 3.500 tr/min. Relativement policée malgré son potentiel, cette motorisation délivre une sonorité quelconque, à peine relevée par une note d’échappement rauque spécialement travaillée.

Sur le plan dynamique, cette Forfour de course bénéficie des plus grands soins. A commencer par son châssis imperturbable, qui gagne encore en efficacité grâce à des suspensions Sport raffermies et des jantes de 17’ chaussées de pneus 205/40 R à l’avant et 225 /35 R à l’arrière. Une taille jamais vu sur un véhicule de série de cette catégorie. Ainsi, sur revêtements secs, la citadine défie les lois de la physique. Tel un kart, elle semble guidée sur des rails. Et malgré tant de puissance, le train avant s’accroche.

Le comportement routier apparait si rigoureux que l’on se surprend à rouler à des vitesses inavoubles sur routes nationales, sans même s’en rendre compte. Alors un conseil : toujours veiller à regarder son compteur de vitesse. Même remarque sur voies rapides où, l’air de rien, cette citadine file comme une parfaite berline, dans un confort très acceptable pour les occupants. C’est le paradoxe des sportives actuelles : leurs performances ne cessent d’augmenter tandis que les sensations offertes s’amenuisent. Au final, il n’y a pas moins de dangers de rouler vite, et pas plus de plaisir.

Mais devant ce troublant constat, Smart a peut-être trouvé la solution, à travers les innombrables possibilités de personalisation qu’il propose à ses clients. Pour que chacun puisse avoir sa propre Smart. Par exemple, la Forfour peut s’équiper de tout les attributs de la Brabus en option (jantes, carrosserie etc.) tout en dissimulant sous son capot un modeste 1.1 de 75 ch ! Une stratégie mercatique qui mise à fond sur l’image. Car dans les faits, Smart prévoit d’écouler que 135 Forfour Brabus en France pour l’année 2005.

Pas étonnant vu ses tarifs au sommet, encore plus audacieux que dans le reste de la gamme. A ce prix, on accède à la gamme Série 1 chez BMW ! Même si le niveau d’équipement de la finition Brabus comprend tout ce qu’il y a de plus noble : sellerie cuir, climatisation automatique, toit vitré panoramique... Seul le GPS est disponible en option. On l’aura compris, l’acquisition de cette Forfour d’exception suppose un gros coup de cœur.

Roman Scobeltzine

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